Conséquences
Le sexisme et les violences à caractère sexuel peuvent entrainer des répercussions diversifiées et nombreuses, lesquelles peuvent dépendre de différents facteurs.
Les conséquences peuvent être psychologiques, physiques et plus encore : stress, anxiété, crainte, honte, hypervigilence, troubles de sommeil, difficultés relationnelles, sexuelles, sociales, académiques, isolement social, fatigue, etc.
En ce qui concerne les agressions sexuelles, la Table de concertation sur les agressions à caractère sexuel de Montréal les énumère ainsi :
Les conséquences des agressions sexuelles sont multiples. Elles peuvent se manifester sous diverses formes et à différents moments de la vie des victimes. Certaines émotions ou réactions surviendront immédiatement après l’agression. D’autres apparaîtront parfois beaucoup plus tard, c’est-à-dire des jours, des mois ou des années après l’agression.
Les conséquences d’une agression peuvent varier en fonction de l’âge, du lien avec l’agresseur, de la nature des gestes posés, de la durée et de la fréquence des agressions sexuelles, du degré de violence utilisé au moment de l’agression sexuelle, des réactions de l’entourage lors du dévoilement, et de l’aide disponible.
Que l’agression sexuelle ait eu lieu récemment ou il y a plusieurs années, elle entraîne des conséquences. Certaines sont partagées par une majorité de victimes tandis que d’autres dépendent de la situation particulière de chaque personne. Cependant, il existe des similitudes même si les expériences individuelles ne sont pas exactement les mêmes. Voici un aperçu de ce que les victimes peuvent vivre à la suite d’une agression sexuelle.
- Des problèmes physiques, comme des maux de tête, de la fatigue, des problèmes de sommeil (cauchemars), des flash-back, des moments d’angoisse, des infections transmissibles sexuellement, une grossesse non désirée et des blessures.
- Des problèmes psychologiques, comme la tristesse, la dépression, la culpabilité, des sentiments de colère et de rage, des peurs, une faible estime de soi, la honte, le découragement, des idées suicidaires et l’automutilation.
- Des difficultés sexuelles, comme une baisse de désir ou une sexualité excessive, des douleurs lors des relations sexuelles et du dégoût pour la sexualité.
- Des difficultés relationnelles avec le conjoint ou la conjointe, avec des personnes proches et la famille.
- Des frustrations ou de l’anxiété qui peuvent être causées par les procédures judiciaires, le procès et les témoignages à la cour.
- Des problèmes sur les plans économique, social ou familial, comme des difficultés au travail, le rejet par des personnes proches, le séjour dans un centre d’hébergement ou un centre de crise, une perte de revenu.
- Le recours abusif ou problématique à l’alcool, aux drogues, au jeu et aux médicaments.
- Des troubles de l’alimentation, comme l’anorexie et la boulimie.
Il est fréquent que la situation s’aggrave lorsque certaines de ces difficultés sont présentes avant l’agression. Par exemple, une personne qui consomme déjà des drogues est susceptible d’y avoir recours davantage pour échapper aux impacts de l’agression ou pour arriver à fonctionner malgré les conséquences de l’agression. Elle risque alors de développer ou d’aggraver sa dépendance.
À la suite d’une agression sexuelle récente, les victimes peuvent réagir de façon différente et personnelle. Plusieurs facteurs risquent d’influencer leurs réactions:
- L’âge;
- La personnalité;
- La forme d’agression sexuelle;
- Le type de lien avec l’agresseur;
- Une agression sexuelle subie dans l’enfance;
- Le degré de violence infligé;
- La réaction de l’entourage lorsque la personne a dévoilé l’agression sexuelle;
- La présence d’autres facteurs de stress dans leur vie;
- Les autres expériences de violence vécues.
Les conséquences à moyen et à long terme peuvent se manifester, par exemple, par de l’anxiété, la dépression, des troubles du sommeil et des cauchemars. Les femmes agressées physiquement ou sexuellement sont plus susceptibles d’adopter des comportements autodestructeurs, tels que le tabagisme et la toxicomanie, ou encore d’avoir des idées suicidaires.
Les conséquences à court terme d’une agression sexuelle ne se présentent pas toujours de la même façon et dans le même ordre d’une personne à l’autre. Voici trois étapes qui regroupent les réactions et les conséquences qu’il est possible de vivre après une agression sexuelle récente:
- La période d’état de choc
- La période de réajustement
- La période d’intégration
Des réactions physiques et psychologiques et des comportements particuliers sont associés à chacune de ces périodes. Ces réactions et ces comportements peuvent se manifester dans le moment présent, dans le passé ou dans le futur.